Georges ROUSSILLON  (1921 - 2011)

 

Georges Roussillon voit le jour à Paris le 1er avril 1921. Par la suite, il passera son enfance et son adolescence à Ormesson, au sein de l’affectueuse vigilance maternelle. Après une carrière professionnelle bien remplie effectuée au Plessis-Trévise, à l’aube du 14 décembre 2011, Georges Roussillon nous quitte, laissant un grand nombre de ses anciens élèves tous un peu orphelins.

 

Diplômé de l’Ecole normale de Versailles, il effectue sa première rentrée scolaire au Plessis-Trévise, le 1er octobre 1943, sous la direction de Marcel Salmon, à l'école du Centre (photographie du bandeau).

Des générations foisonnantes d’écoliers vont alors se succéder sous la conduite bienveillante mais néanmoins ferme du digne représentant des « Hussards de la République ». Ils sont unanimes à reconnaître encore aujourd’hui l’attention paternelle qu’il savait prodiguer à chacun tout en faisant preuve d’une grande conscience professionnelle et de qualités pédagogiques précieuses.

A cette époque là, les jeunes qui ne sont ni tout à fait des ruraux ni tout à fait des banlieusards au sens où on l’entend maintenant, réclament un savoir faire adapté afin de tirer le meilleur de chacun d’entre eux. Il n’aimait guère qu’on lui rappelle ses qualités et les compliments trop insistants ou les remerciements élogieux mettaient sa modestie légendaire à rude épreuve. Gageons que, malgré tout, il gardait en secret la juste satisfaction du devoir accompli et du travail bien fait.

Illustrons cela en piochant quelques lignes extraites d’un courrier d'un de ses anciens élèves, enseignant à son tour : « Nous étions 35 à 40 galopins par classe []. Je me souviens de votre acharnement à faire entrer dans nos cervelles le calcul de l’aire du carré, les règles de l’accord du participe passé,… Vous aviez bâti les bases, celles sur lesquelles tout se construit. Vous étiez aimé et respecté au point qu’un jour où on nous a annoncé que vous seriez absent (Monsieur Roussillon absent : Incroyable !) et que vous alliez être remplacé, nous avons fait une vie d’enfer au pauvre collègue qui avait osé prendre votre place (un usurpateur, un faux Monsieur Roussillon, qu’on nous rende le vrai !)[].Mon cher maître à qui je dois tant sans toujours en être pleinement conscient, je vous salue respectueusement et vous remercie encore d’avoir consacré tant de dépense nerveuse, d’amour du métier à faire de nous ce que nous sommes ».

Toujours disponible, il se faisait une joie sans cesse renouvelée d’accompagner les jeunes en classe de neige, en sortie ou lors des fêtes scolaires. Lors de la journée de repos du jeudi, car ce n’était pas encore le mercredi, il ne ménageait ni sa peine ni sa patience pour organiser bénévolement des activités manuelles et artistiques pour les enfants. Les volontaires étaient nombreux. Georges Roussillon était un homme de cœur, cultivé, sachant transmettre ses valeurs et pour qui la discipline consistait en une seule souriante fermeté.

Il prendra de son plein gré, une retraite bien méritée. Attentif, sociable, il partage alors son temps entre quelques séjours à la montagne qu’il aime tant et son investissement sans faille au sein de l’Amicale laïque, du Comité des fêtes sans omettre un fidèle soutien aux artistes peintres amateurs.

Sa silhouette familière faisait partie intégrante du paysage plesséen, toujours souriant, plaisantant avec les uns, prenant des nouvelles des autres, évoquant bien des souvenirs.

 

Georges Roussillon - 1972

En 1965, il s’investit dans la gestion communale et devient conseiller municipal.

En 1967, adjoint du maire René Ledent puis maire en 1971, il assure son mandat tout « en faisant la classe » comme au bon vieux temps.

Il a été ensuite justement déchargé de ses fonctions d’instituteur pour exercer un second mandat jusqu’en 1983.

Georges Roussillon - 2010

Le 19 juin 2010, la municipalité a justement honoré cet homme en attribuant le nom de Georges Roussillon au bâtiment rénové de l’Ecole du Centre où il a effectué la totalité de sa carrière de 1943 à 1977.

Je m’interroge sur ce que j’ai pu faire qui mérite un tel honneur ! nous dit-il ce jour-là.

Nous, nous le savons bien...

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