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      Georges FOUREAU (1883 - 1945)

 

Georges Foureau est né le 2 avril 1883 à Paris. Sa présence sur la commune commence avec l'acquisition, par ses parents, d'une résidence secondaire au Plessis-Trévise, peu de temps après sa naissance.

 

En 1892, Alexandre Foureau, son père, négociant parisien en faïences, achète le Château des Tourelles à Arsène Ozanne. À cette date, il possède plusieurs propriétés à Plessis-Trévise. Alexandre Foureau était un ardent défenseur de l’indépendance du Plessis-Trévise. Il a fait partie, en compagnie d’Arsène Ozanne, des délégués revendiquant leur autonomie.

 

Alexandre profitera peu des Tourelles. En 1896, il décède, à l’âge de 43 ans, sans voir la concrétisation de son militantisme. Il laisse derrière lui sa femme Léonie et 4 enfants : Alexis (22 ans), Clémentine (20 ans), Maurice (17 ans) et Georges (13 ans).

 

         Georges, le benjamin des quatre enfants, vivra en ces lieux, une jeunesse heureuse.

Début XXéme - Georges Foureau et ses frères au Château des Tourelles

Georges, fort de l'exemple d'efforts et de ténacité de son père, va se prendre de passion pour le sport et devenir un athlète accompli. À partir de 1900, il remporte de nombreuses compétitions de course à pied et de marche. 

Georges Foureau en 1902

En 1903, employé dans la manufacture d’articles et vêtements pour sports Tumner, il y fonde l’Association Athlétique Tumner qu’il représente vaillamment dans diverses compétitions. Il remporte brillamment, sans préparation, les 40 km de la Course de la Nouveauté (Paris-Enghien) réunissant plus de 800 participants. 

En 1904, il obtint un diplôme signé Henri Desgrange pour avoir couvert 100 km à pied en 20 heures. Il fut également un membre très actif du Racing-Club de France avant de devenir juge de marche aux jeux olympiques de 1924. 

5 juillet 1904 - Diplôme remis à G. Foureau pour sa marche des 100 km en moins de 20 heures

Le célèbre couturier Redfern, qui dispose d’une branche de vêtements dédiés aux sports, le charge de diriger l’entrainement de son équipe féminine. Celle-ci gagnera le challenge de la Marche des Midinettes (surnom donné aux jeunes couturières parisiennes).

 

Entre 1904 et 1907, il effectue son service militaire à Bône en Algérie où il continue de remporter diverses compétitions. Marie Louise Cosandier, résidant dans cette même ville, deviendra sa femme en 1907. Après son service militaire, ils restent vivre à Bône.

En témoigne son permis de conduire établi en 1910. La première guerre mondiale le mobilise de 1914 à 1919, période durant laquelle il effectue plusieurs campagnes en Algérie.

 

Exerçant la profession d’industriel en chemiserie, et revenu en métropole, passionné par la politique, il est élu Maire du Plessis-Trévise, le 17 mai 1925. Il se présentera également, sans succès, en mars 1928 aux élections législatives, candidat du Parti républicain, Radical et Radical-socialiste.

Toujours très préoccupé par la pratique du sport, il fait venir le premier professeur d’éducation physique à l’école du Plessis-Trévise. Il est à l’origine de nombreuses manifestations sportives.

Ainsi, le 4 août 1935, il inaugure, en compagnie du champion de boxe Marcel Thil, le premier stade de la commune, avenue de Coeuilly.

Les problèmes scolaires, l’encadrement de la jeunesse étaient sa priorité.

 

Portrait de Georges Foureau vers 1940

Georges Foureau était maire du Plessis-Trévise depuis 16 ans, quand il fut révoqué de ses fonctions par le gouvernement de Vichy, en novembre 1941, au motif de son appartenance au Grand Orient de France.

Il est alors remplacé par Charles Coudert, commerçant à la retraite.

Georges Foureau entre dans la Résistance mais il est arrêté un an plus tard. Déporté  au camp de concentration de Buchenwald, il y décèdera le 25 mars 1945 des suites d' une épidémie de dysenterie.

Il sera décoré de la Légion d'Honneur à titre posthume en 1953.

 

La ville lui rendra hommage, par décision du Conseil municipal du 18 avril 1969, en nommant de son nom l'avenue Caroline, à l'angle de laquelle était sa dernière résidence.

Une stèle commémorative a été érigée dans le parc de la mairie en 1986.

 

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