Le sport au Plessis-Trévise

Une éternelle compétition  

 

Le Sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour la triompher, la difficulté pour vaincre

                                                                       (Pierre de Coubertin)  

 

 

Les activités sportives existent depuis fort longtemps, il suffit de se rappeler les jeux de la Grèce antique ou de l'Empire romain, par exemple. Ces activités se sont adaptées au fil du temps selon les évolutions de la société.

Mais, il est commun d'admettre qu'une nouvelle forme de sport dite "Sport moderne" est apparue au courant du 19e siècle en Grande Bretagne, dans les grandes Ecoles, à des fins éducatives. 

 

En France, la défaite de 1870, face aux Prussiens, est restée profondément gravée dans les mémoires, ce qui explique la décision prise à cette époque, de dispenser un enseignement de préparation militaire aux jeunes garçons, en cas d'éventuel nouveau conflit.

 

En 1873, Eugène Paz fonde l’Union des Sociétés de Gymnastique de France (USGF). Cet organisme gère la gymnastique masculine et s’est donné pour but « de développer l’Education physique par la pratique des exercices gymnastiques et de contribuer ainsi, dans la mesure de ses moyens, à l’accroissement des forces défensives du pays en préparant le plus grand nombre possible de robustes et vaillants défenseurs».

 

Une décennie plus tard, en 1882, l’instruction de la gymnastique devient obligatoire dans les établissements scolaires.

 

« La Vaillante de Plessis-Trévise », Société de gymnastique, Éducation physique et Tir est créée en 1909.

 

Pour plus d'informations sur cette association, se reporter à l'article La Vaillante qui lui est consacré.

 

Sully Deltour nous a laissé ce témoignage lors d'un entretien réalisé en octobre 1984 :

« Pendant la guerre de 14, les filles et les garçons étaient réunis par Mme Coulomb, M. Coulomb étant mobilisé.

(directrice et directeur de l'Ecole communale du Centre)

Durant cette période, l’instruction militaire était quasi obligatoire. Elle avait lieu dans la salle des fêtes pour les garçons. Cette instruction était assurée par des moniteurs de l’armée.

On y pratiquait :

- l’escrime à baïonnette
- la boxe française (par un ancien propriétaire de la ferme Laugaudin place Gambetta, Champion de boxe )

- la course à pied
- l’étude des cartes et plans
- des exercices sur le terrain ...

 

J’ai pratiqué cette instruction en compagnie de Ricardo Fernandez, neveu du ténor Florencio Constantino, qui était serrurier chez Mercier (il a fait à cette époque les serrures de la Comédie Française et d’autres théâtres parisiens). Il y avait là aussi Arnoux le maçon, le fils Audoux dont le père sera tué à la Grande Guerre...»

 

Cette pratique sportive se donne en spectacle, à la belle saison, sur la Place des fêtes, sous l’égide d’Eugène Deltour,  propriétaire de l’Hôtel-Restaurant du Faisan doré. La Salle des fêtes, située sur la place éponyme, ouvrira également ses portes aux jeunes gymnastes durant plus de 60 ans.

 

 

En ce début de siècle, Georges Foureau, qui deviendra maire du Plessis-Trévise en 1925, était un sportif accompli.

 

En 1904, il obtient un diplôme, signé Henri Desgrange, pour avoir couvert 100 km à pied en 20 heures. Il fut le pionnier du Racing-Club avant de devenir juge de marche aux jeux olympiques de 1924.

 

Cela explique probablement le choix du Plessis-Trévise lors des compétitions de marche.

 

Ci-contre, le résultat de la marche entre Paris et Le Plessis-Trévise organisée en 1921 par le Club des Marcheurs de Paris.

 

Au cours des années 1930, une nouvelle impulsion sera donnée aux activités sportives. Le maire, Georges Foureau, obtient l’intervention d’un professeur de gymnastique deux fois par semaine à l’école communale. 

 

Mme Claude Delanoue-Hamon, alors écolière à l’École du Centre, a noté dans ses mémoires :

« … Monsieur Foureau, notre maire, tenait beaucoup à la pratique sportive : pendant toute notre scolarité, le matin des mercredis et samedis, venait de Paris, Mademoiselle Bouvet, notre professeur de gymnastique. A cet effet, se trouvait accrochée à une poutre du préau des garçons, une corde lisse. Un évènement pour nous ! »...

 

15 avril 1934 - Le Stade avenue de Coeuilly

En ces années 1930, le stade Amilcar Brogi, situé sur la commune du Plessis-Trévise, à l’angle des avenues de Coeuilly et Clara, géré par le Club Coeuilly-Sportif, accueille également les sportifs plesséens.

On y pratique l’athlétisme, le basket-ball, le football, le cross-country, le jeu de boules mais aussi la préparation militaire.

 

 

Une équipe féminine de basket plesséenne y voit également le jour. 

31 mai 1931 - l'équipe féminine de basket-ball du Plessis-Trévise rencontre celle de St Ouen l'Aumône - Challenge Levêque
1936 - Louis Maugeais, plesséen, membre du Club Coeuilly Sportif est un marcheur reconnu

 

 

 

 

 

 

En septembre 1938, le Club Coeuilly-Sportif, ne disposant plus de la salle du "Nid de Verdure"  ( café dont la salle de bal, situé à la limite du Plessis-Trévise et de Coeuilly, à l'extrémité de l'avenue du Général Leclerc était, par ailleurs, un des rendez-vous favori de la jeunesse locale) sollicite de la commune du Plessis-Trévise, l’utilisation de sa Salle des fêtes, une fois par semaine pour la pratique de la Culture Physique. 

1939 - Christiane Caron, l'instituteur M. Gaudet, Eliane Chadesse et Roger Mousse, supporters plesséens

1940, Yves Cassani  ( debout à droite sur le photo) se souvient : 

 

« Avec une bande de copains de 14/16 ans, nous nous sommes rassemblés pour nous tester, nous mesurer, dans l’envie de compétitions sportives amicales.

Oui,  mais avec quoi ? Comment ? Rien n’existait alors dans notre village !

Après plusieurs semaines passées en discussions, études de budget … C’est fait !

La municipalité nous a donné la possibilité de nous ébattre mais très modestement : un morceau de terrain longeant le côté gauche de la mairie comprenant une piste de 50 mètres environ avec un revêtement en mâchefer, un endroit sablé, bordé par des planches pour nous recevoir en saut en longueur et hauteur.

En plus, sur ce sablage, nous avions des barres parallèles fixées en hauteur, en assez mauvais état. Il nous a fallu des heures et des heures pour poncer ces barres afin que nos mains ne se blessent pas d’ampoules ou même d’échardes. Voilà là tout notre équipement ! Enfin, nous étions quand même comblés, heureux, prêts à battre des records entre nous.

Après des mois d’efforts, les chronos s’améliorent, les barres commencent à être maitrisées.

Plus tard, notre sérieux à l’entrainement nous a valu de la part de la municipalité, une barre fixe et quelques agrès supplémentaires mais pas de magnésie. A la place, nous utilisions de la toile émeri pour enlever la rouille laissée par la pluie… ». 

 

L’Association Sportive de Plessis-Trévise est née, se structure et s’organise. 

 

Le 2 avril 1943, une délibération de la Délégation spéciale communale approuve le projet du 23 novembre 1940 concernant l’aménagement d’un terrain scolaire d’éducation physique et sportive de 2 500 m2 dans le parc de la mairie.

1943 - Démonstrations sportives lors de l'inauguration du stade de la Mairie
1943 - Danse de jeunes écolières lors de l'inauguration du stade de la Mairie
13 juillet 1944 - Lettre à l'inspecteur départemental des sports pour ajout d'un local de bains-douches
1951 - Démonstration de gymnastique au stade de la mairie

 

 

Au cours des années 1960, des clubs de différentes disciplines se forment, à l’initiative principalement de l’Amicale laïque et du Comité des Fêtes, présidé par Jacques Carlier.
 
 

11 octobre 1972 - Premier gymnase

 

 

Il faudra attendre le 11 octobre 1972 pour qu'un premier gymnase soit inauguré, avenue Albert Camus.

 

 

 

 

Très endommagé lors de la tempête de décembre 1999, il sera remplacé, quelques années plus tard, par l’Espace Jacques Carlier, inauguré le 19 juin 2004. 

 

Entre-temps, en 1973 et au cours des années suivantes, de nouveaux équipements sont proposés aux plesséens : un stade, des terrains de football, des courts de tennis, entre autres.

En 1980, une structure en toile de 1 200 m2 vient compléter les équipements. C’est à cette époque, qu’est créé l’Office Municipal des Sports dans le but de promouvoir et de développer la vie sportive de la commune. 

 

Le 8 septembre 1990, sont inaugurés l' Espace Omnisports Philippe De Dieuleveult et le nouveau stade Louison Bobet dont le succès ne s'est pas démenti en 3 décennies. 

 

 

 

En 2020, le sport au Plessis, c’est plus de 20 clubs auxquels sont affiliés environ 5 500 adhérents. 

 

En individuel ou par équipe, les sportifs plesséens décrochent régulièrement des médailles lors des compétitions nationales ou internationales, témoignant ainsi de leur niveau et de la qualité des clubs.

 

 

Le Ministère de l'Education organise une Journée nationale du sport scolaire chaque année au mois de septembre. L’objectif de cette journée est de promouvoir le sport scolaire, de montrer le dynamisme de près de 2 millions d’élèves licenciés et d'attirer de nouvelles recrues.

Dans les écoles, collèges et lycées de France, des manifestations sportives et ludiques (démonstrations, cross, tournois, compétitions d’athlétisme) réunissent les élèves, leurs professeurs, leurs parents. 

Le Val de Marne organise chaque année "Les Jeux du Val-de-Marne",  gratuits et ouverts à tous. Pendant deux semaines, cet évènement propose de découvrir et s’initier à de nombreuses disciplines. Les Val-de-Marnais se réunissent autour des valeurs du sport : le partage, l’esprit d’équipe, le plaisir de l’effort et la convivialité.

 

Une journée départementale du sport est également organisée chaque mois de juin permettant à nos jeunes écoliers du Plessis-Trévise de se retrouver et de participer à différents sports.

 

La ville du Plessis-Trévise est également très active.  

10 Km du Plessis-Trévise
Version imprimable | Plan du site
© 2015-2025 SHPT - Mémoire-du-Plessis-Trévise.fr