COMMERCES et ARTISANS 

               au début du XXe siècle

 

En 1900, Le Plessis-Trévise compte environ 950 habitants. Tout juste créée à partir de l'engagement d'un petit nombre d'habitants, il reste évidemment à faire pour qu'elle devienne une commune administrée et équipée mais il est interessant de constater que diverses activités sont déjà en place depuis quelques années et non seulement des activités agricoles : petites entreprises, commerces, artisans.

Voici un aperçu de la situation générale au début des années 1900 et vingt après.

Situation en 1900

Parmi le entreprises de ce début de siècle, on note la manufacture des faux cols qui est dirigée par le maire de Villiers-sur-Marne, Alexis Quirin et qui emploie 50 ouvriers et ouvrières mais également une usine de décolletage (De La Vallée) avec une trentaine d'ouvriers (décolleteurs, tourneurs, ajusteurs), l'usine Dupont qui fabrique l'automobile Libéria (mécaniciens).

 

On peut également remarquer divers artisans du bâtiment : une menuiserie (Girod), , des entreprises de maçonneries ou de couvertures, une entreprise de peinture, une entreprise de carrière.

3 fermes sont dénombrées qui font appel à différents métiers : ouvriers agricoles, berger, garçons laitier.  Les métiers liés à l'activité agricole sont également présents : forgeron-charron, maréchal-ferrant mais aussi bucherons.

Les commerçants sont, toutes proportions gardées, assez nombreux : trois épiciers qui jouent aussi le rôle de merciers et de droguistes, un boucher, un boulanger-grainetier, un coiffeur, un marchand de bois, un fabricant-marchand de chaussure, un fripier, un fleuriste, un marchand de meubles, un laitier...

La commune compte trois hôtels-restaurants (le Faisan-Doré, le Gros-Chêne, La Renaissance) et six marchands de vin ou cabaretiers.

Beaucoup de femmes sont au foyer ayant à leur charge le budget familial et veillent à pas gâter trop d'argent. Elles exercent également les activités traditionnelles de l'époque : domestiques, cuisinières, nourrices, couturières, repasseuses, brodeuses, laveuses, dame de compagnie ou femmes de chambres. Une trentaine d'entre elles travaillent à la manufacture des faux-cols comme blanchisseuses ou repasseuses (c'est le plus gros employeur de femmes à cette époque).  Elles assistent leurs maris dans les fermes et les commerces. 3 institutrices sont recensées. Un professeur de musique et une publiciste sont signalées. 

Situation en 1921

En 1921, . La population atteint 1 200 habitants et le nombre de maisons est passé à 338.

Les trois fermes sont toujours présentes.

La manufacture de Faux-cols a cédé la place à une usine de fabrication de métiers à tisser dont le patron est Joseph Belin, maire du Plessis-Trévise. Elle emploie une trentaine de personnes. La serrurerie Mercier, installée en 1905, en emploie une dizaine, l'usine d'échelles Lerch près d'une centaine. Tout le monde travaille sur place ou à proximité, l'attrait de la grande ville ne sévit pas encore.

Les entreprises artisanales du bâtiment se sont multipliées et l'on rencontre en plus un marchand de briques et un tailleur de pierres.

Les métiers de la terre sont toujours présents, deux maraîchers-horticulteurs et quatorze jardiniers, dont une grande majorité s'occupe de l'entretien des grandes propriétés.

Le commerce s'est en conséquence développé : on relève une mercière, quatre épiciers (un de plus), deux bouchers (un de plus), un charcutier (qui n'existait pas), trois boulangers (deux de plus), un poissonnier (qui n'existait pas), cinq marchands de vin (un de moins !), deux hôtels-restaurants et cinq cafés (dont un buraliste), quatre charbonniers-marchands de bois (trois de plus), deux brocanteurs déjà ! Et si le coiffeur semble avoir disparu, il est remplacé par un perruquier. Quant au marchand de chaussures, il a laissé la place à quatre cordonniers. On note aussi un commerçant en auto, un laveur de voitures et trois mécaniciens. Le progrès est en marche.

L'activité agricole gardera longtemps une relative importance, plus d'importance d'ailleurs par la surface utilisée que par l'emploi local qu'elle procure. En 1971, on dénombrait encore cinq fermes exploitant près de 200 hectares de surface agricole sur les 432 hectares de superficie que totalise la commune. L'élevage traditionnel, en nette régression, ne compte plus que 80 bovins, mais s'est industrialisé et spécialisé avec près de 11 000 poules pondeuses ou de chair. Pendant longtemps, la population est restée relativement constante, permettant l'emploi local ou à proximité L'apport de population des années 1970 ne permettra plus au marché local de l'emploi de satisfaire la demande. Cela conduira aux migrations journalières banlieue-Paris.

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