Au pays du Muguet

 

Passé les affres de la Grande Guerre, Le Plessis-Trévise participera à l’explosion des festivités des années 1920 que l’on qualifiera d’ « années folles ». Le printemps voit alors éclore en Ile-de-France de nombreuses Fêtes des Fleurs. Le mois de mai, riche en commémorations sociale, historique, religieuse et familiale, débute sous les auspices et les senteurs du muguet.

 

 

 

 

 

 

 

En proposant une Fête du Muguet éphémère le premier dimanche du mois de mai 1926 et 1927, Le Plessis-Trévise se fera un plaisir de célébrer la renaissance de la nature en y associant cette symbolique du bonheur, le Muguet. Rappelons qu'historiquement cet usage, entrepris sous Charles IX, d’offrir aux dames de la Cour, une fois par an, un brin de muguet en guise de bonne fortune, est devenu une tradition.

 

 

 

Le 15 mai 1926, le journal « L’Intransigeant » publie :

 

« Il neige en certains coins de France… 

Et nous sommes au beau milieu du mois de mai.

Cependant qui dit mai, dit muguet.

Pauvre muguet, que peut-il bien devenir par un pareil temps ?

 

Le Plessis-Trévise qui s’intitule « le Pays du Muguet » s’est hâté de fêter cette fleur, au cœur de la propriété de Mme Sans-gêne … »

 

En effet, en ce dimanche 2 mai 1926, dans le village pavoisé, un cortège de nombreux chars richement travaillés et décorés de verdure, parcourent les avenues au son des fanfares. 

 

 

Le cortège démarre Place Gambetta (actuelle Place de Verdun)...  

 

 

 

Pendant tout le parcours, de charmantes quêteuses (selon l'expression de l'époque) vendront le muguet porte-bonheur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette pratique d’élire une reine lors de ces célébrations printanières, enthousiasmait la jeunesse féminine locale.

 

Le Journal « Le Réveil du Plessis-Trévise » rapporte que dès le jeudi 4 mars, dans la salle des fêtes, 43 jeunes filles des écoles du Plessis se sont réunies pour élire la Reine du Muguet, pour la fête du printemps, fixée au 1er dimanche de mai.

 

Melle Marguerite Postery a été nommée Reine, Madeleine Solle et Lucie Chevalier, demoiselles d’honneur.

" Le Réveil du Plessis-Trévise"  rapporte : 

 

"A la réception à la Mairie, le Maire M. Fourreau entouré de son Conseil municipal, félicita M. Gallais, président du Comité des Fêtes, pour la bonne organisation des festivités, remercia M. Gennevoix, pour sa généreuse participation et offrit fleurs et cadeau à la Reine du Muguet Éliane Hardouin, aux demoiselles d’honneur, à la muse des chasseurs Melle Revel, à la muse des jardiniers Melle Widmer, en souvenir de leurs royautés passagères."

 

 

 

Favorisée par le temps magnifique du dimanche 4 mai 1927, la deuxième Fête du Muguet obtiendra également un plein succès. Bon nombre de parisiens attirés par des affiches, apposées dans le hall de la Gare de l’Est à Paris, viendront se joindre aux Plesséens, remplissant les avenues d’une foule inhabituelle et enthousiaste.

 

Ces fêtes ont laissé beaucoup de traces dans le patrimoine photographique, comme en témoignent les nombreuses cartes postales et photos éditées à ces occasions.

 

 

 

En cette même année 1927, la Fête de la Saint-Jean prendra place, le 3e dimanche de juin.

Ses chars à thème, réalisés par de très nombreux bénévoles, rempliront Le Plessis-Trévise de joie et de confettis jusqu’au début des années 2000.

 

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