Le 29 juin 2019 l'Ecole élémentaire Marbeau a fêté ses 50 ans.
A partir de 10 heures, anciens, nouveaux élèves et enseignants, famille, amis, curieux, se sont retrouvés pour fêter ensemble ce Jubilé.
A l'agenda : plus de 240 photos de classe, apposition d'une plaque nominative de l'école, d'une plaque commémorative dédiée à Firmin Marbeau, remise d'un livret historique, animations, buffet...
Avec la participation très active de la Société Historique....
Moments émouvants de retrouvailles...
1968 - Naissance d'une nouvelle école dans le quartier Marbeau
Le 8 mars 1968, la pression démographique conduit inexorablement le Conseil municipal du Plessis-Trévise à approuver la nécessité de réaliser la construction d’un nouveau groupe scolaire sur un terrain de 7308 m2 à l’angle des avenues du Général Leclerc et Marbeau.
Le projet de l’architecte Sursain prévoyant 20 classes primaires, 2 classes de perfectionnement, 2 salles polyvalentes sur 3 niveaux, un réfectoire de 200 places, 2 logements de fonction et un logement de gardien, est adopté. Le montant du devis sera financé par des subventions de l’État et du Département, complétées par un emprunt. L’opération est prévue en deux tranches. La première est inscrite au programme de 1968.
Malgré le très court délai imparti, le choix d’une construction semi-industrielle et la diligence des entreprises, permettront une ouverture partielle de 12 classes à la rentrée de septembre 1968. Toutefois, cette rentrée fut considérée par certains comme prématurée et contestée en raison du danger et des nuisances que présentait la continuation des travaux pour les écoliers et leurs enseignants : notamment, un bras de grue balayait la cour de récréation et le bruit des bétonneuses troublait vivement la scolarité.
C’est M. Roger Leroy qui assurera la première direction de l’établissement. Durant plusieurs décennies, on constate que le corps enseignant est exclusivement féminin.
Le 18 Novembre 1968, la station de radio Europe n° 1 dédie son émission matinale « Bonjour M. le Maire » à la commune. Pierre Bonte, l’animateur expose la situation :
« Le Plessis-Trévise est une commune champignon où les immeubles à étages et les pavillons se sont multipliés de façon ahurissante au cours des dernières années, puisque de 1400 habitants en 1936, la population est passée à 5000 habitants en 1962 et 8400 au dernier recensement de mars 68. Cette population, en outre, est très jeune, il y a plus de 2000 enfants dans les écoles et le rythme des naissances est de 600 par an environ. M. le Maire, est-ce que vous pensez que la commune pourra faire face dans les années à venir, à la progression du nombre d’enfants ? ».
Le maire René Ledent :
« Nous avons au Plessis 60 classes primaires. La deuxième tranche de l’école Marbeau est inscrite au programme de 1969. Ce qui fait que si ça continue, à la cadence où nous avons marché, pour la rentrée de Pâques, nous aurons 12 classes nouvelles. Il ajoute : L’expansion de la population ne va pas durer toujours. Elle doit s’arrêter. C’est une certitude ! … ».
Malgré l’achèvement partiel des travaux, le 11 janvier 1969, l’inauguration officielle du Groupe scolaire Marbeau a lieu en présence de différentes personnalités départementales et municipales dont le préfet Lanier, le maire René Ledent, Mme Simone Laplume, directrice de l’École des filles du Monument (Jean Monnet actuelle). Georges Roussillon, instituteur à l’École du Centre, 1er adjoint démissionnaire, très investi dans le projet, semble absent.
Initialement il avait été prévu 10 classes de filles et 10 classes de garçons mais entretemps, la mixité s’est généralisée pour devenir officielle en 1975. Les blouses, qui étaient depuis quelques années en nylon, sont en voie de disparition tout particulièrement chez les garçons. Le crayon à bille a fait son apparition remplaçant le porte-plume et sa plume Sergent Major. Le jour de congé est le jeudi et le restera jusqu’en 1972. « On allait à l’école 5 jours par semaine, le lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi toute la journée. Les écoliers étudiaient 30 heures par semaine. Les horaires d’entrée et de sortie n’ont pas changé » précise Georges Roussillon. Exit les leçons de morale du matin, les réformes de 1968 lui ont donné un coup de grâce.
A cette rentrée 1969, l’école accueillera les classes de 6e et 5e du CEG établi dans des locaux préfabriqués, adjacents aux écoles du Monument, cela provisoirement, en attendant l’implantation du Collège d’enseignant secondaire. Le vaste réfectoire de cette nouvelle école résoudra le problème de la cantine vétuste, une ancienne écurie de la mule communale, située dans d’anciens communs de la mairie.
« Nous espérons que les enfants seront heureux, joyeux et studieux dans ces locaux que nous avons voulus clairs, gais, agréables pour y passer des heures d’études » annonçait l’équipe municipale lors de l’ouverture de l’établissement.
50 ans après, l’école élémentaire Marbeau déploie toujours avec fierté son long bâtiment, remémorant à des milliers d’enfants et à leurs enseignants maints souvenirs impérissables.