ARIES, la compagnie automobile du Baron Charles Petiet

 

A la fin du 19e siécle, le contexte national et la période sont alors portés par le développement des chemins de fer, de la sidérurgie, des charbonnages, du textile... L'industrialisation s'accélère, de nouveaux modes de locomotion apparaissent sur les routes - voiturettes, cycles et tricycles - des voitures automobiles cottoient les voitures hyppomobiles...

Le Plessis-Trévise vit alors une épopée automobile éphémère grâce à Gustave Dupont, talentueux constructeur de la Libéria et par ailleurs premier Maire de la commune. (Pour en savoir plus, cliquer ici)

 

Un jeune ingénieur tout aussi visionnaire va se lancer lui aussi dans l'aventure automobile. Il s'agit du Baron Charles Petiet qui sera l'un des propriétaires du Domaine du Bois Saint-Martin. Durant 35 ans, il va s'illustrer dans la construction de nombreux modèles de voitures ou d'utilitaires tous les plus renommés les uns que les autres. Partisan de la qualité et de la robustesse, il restera cependant un "petit" constructeur et devra jeter l'éponge en 1938 face aux entreprises fortement automatisées. Le Baron Charles Petiet accèdera à de très hautes responabilités nationales.

 

En tant que "voisin" territorial de notre commune, son histoire méritait d'être relatée avant de revivre avec une certaine nostalgie l'histoire de la marque d'automobiles ARIES. 

 

Le baron Charles Petiet

 

Charles Petiet est né à Paris le 20 janvier 1879, dans une famille aisée. Il sera un étudiant brillant, décrochant simultanément un bac de math et un bac de philo, avant de choisir la filière scientifique. En 1898, il est admis à l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures, établissement destiné à préparer des ingénieurs de haut niveau, suivant ainsi la voie tracée par son père et ses deux grands-pères, ingénieurs du Chemin de fer du Nord, sortis tous les trois de cette même école. Charles Petiet restera très attaché à l' Ecole Centrale. Il sera le Président de l'Association des Anciens Elèves et présidera les fêtes du Centenaire.  

Son grand-père, Jules Petiet (1813-1871), sorti major de la première promotion de l'Ecole Centrale en 1832, fut sur un plan technique, l'un des créateurs des chemins de fer en France.

 

Arrivé à l'âge d'effectuer son service militaire, Charles s'engage comme volontaire pour 4 ans en octobre 1898.  Il sera promu, en août 1901, sous-lieutenant de réserve au 30e RA basé non loin de Paris. Il considère cette période comme des vacances mais il fait surtout l'expérience de la vie collective (différente de la vie collective de l'école). Il en profite pour élargir ses relations et découvrir l'esprit de service.

Cette même année, il épouse Germaine Borde.

 

Pour ce brillant diplomé, les possibilités d'embauche ne manquent pas. Son père envisage de le faire entrer dans les Chemins de fer mais, Charles a d'autres ambitions. Ne vient-il pas de rédiger un mémoire portant sur la création d'une usine automobile ? ... pour la petite histoire, ce mémoire reçut les remarques peu visionnaires suivantes : "Il est regrettable que ce projet, dénotant intelligence et imagination, ait été consacré à une entreprise aussi utopique qu'une usine de construction d'automobiles" ! 

 

En octobre 1902, il laisse de coté son diplôme d'ingénieur et entre comme ouvrier-stagiaire dans l'usine ultra-moderne de Panhard & Levassor. Il se mêle aux ouvriers alors que sa famille compte de nombreuses personnalités de haut rang. Il travaille 66 heures par semaine pour un salaire de 0,50 francs de l'heure, alternant  entre le cambouis et la planche à dessin. Il trouve ici un formidable terrain d'apprentissage car Panhard est en train de réorganiser ses méthodes de production, ses outillages. Charles va rapidement passer contremaitre.

Il n'oublie cependant pas ses rêves... qui deviendront réalité quelques mois plus tard en février 1903.

Il dépose alors les statuts d'une société anonyme au capital de  500 000 francs, répartis en actions de 500 francs dont l'objet est "la construction, le commerce, l'exploitation de tous appareils mécaniques, électriques ou autres, matériel de chemins de fer ou autres, et généralement toutes opérations se rattachant à ces diverses exploitations".  Il est aidé en cela par Albert Langlois, polytechnicien, ex-lieutenant du 30e RA et de quelques collaborateurs et conseillers.

Les fonds sont issus des deux milieux familiaux mais Charles Petiet étant désigné comme administrateur-délégué de la société, il dispose d'une appréciable liberté pour mener à bien son projet.

 

De haute taille (1m82), Charles Petiet était doué d'une vitalité exceptionnelle et d'une puissance de travail étonnante. Dans sa jeunesse, il avait pratiqué tous les sports : football, escrime, cheval, tir. 

Contemporain de la naissance de la bicyclette, puis des premiers et modestes engins à pétrole, leur conduite fut pour lui un jeu passionnant. 

 

En 1903 et à tout juste 23 ans quand il fonde la société ARIES. Dès lors et jusqu'à son décès en 1958, Charles Petiet va marquer le monde de l'industrie métallurgique et  de l'automobile (en particulier) tout en accédant à de très hautes responsabilités.

En 1911, la Chambre Syndicale des Constructeurs Automobiles (CSCA) assouplit ses critères d'adhésion et autorise la firme ARIES à devenir adhérente. En fin d'année, le Baron Petiet entre au Conseil d'Administration, à l'âge de 32 ans aux cotés des présidents et/ou directeurs des grandes sociétés automobile de l'époque (Peugeot, Grégoire, Brasier, Delage et compagnie, Delaunay Belleville, Delahaye et Co...). 

Louis Renault, auréolé d'une réussite exceptionnelle, va les rejoindre peu de temps après. 

Entre le Baron Charles Petiet et Louis Renault s'établit une relation forte de complémentarité (l'un dispose de la technique, l'autre de la parole) qui va durer pendant des années.

En 1914, Charles Petiet, lieutenant de réserve, ayant de grandes connaissances en automobiles, est affécté à Lyon, auprès d'un des deux Grands Parcs Automobiles que possède l'Armée. Peu après, suite à ses observations, le MCA (Magasin Central des Automobiles) est créé et la direction lui est confiée. Le centre de stockage est installé à Paris. De là, sont gérés tous les approvisionnements des pièces de rechange nécessaires aux véhicules militaires mis à rudes épreuves dans les combats. Ce sera un tout autre projet de logistique que de gérer une petite usine automobile ! Mais Charles Petiet s'en sort brillamment. 

 

En 1917, il est nommé à la tête du Groupement Français des Constructeurs de moteurs Hispano-Suiza  et le voilà plongé dans un nouveau métier, celui d'avionneur. Il n'oublie pas pour autant son usine d'automobiles Aries.

 

En 1918, Louis Renault termine son mandat à la Chambre Syndicale des Constructeurs. Robert Delaunay alors vice-président hérite du poste de Président. Le Baron Petiet sera nommé vice-président, mais 3 mois après, il est nommé Président suite au départ vers de nouvelles fonctions de Robert Delaunay. Notons que les vice-présidents qui l'entourent sont Louis Renault, Marius Berliet, Robert Peugeot ... Le baron Petiet a alors moins de quarante ans !

Parallèlement, il s'illustre dans les activités minières. Il entre au Conseil de l'Union des Industries Métallurgiques et Minières ainsi qu'au Conseil des Industries Métallurgiques et Mécaniques de la Région Parisienne.

Dans les années suivantes, il va siéger à de nombreuses organisations.

 

En 1935, à son initiative, est créée  " L'Union Routière de France", organisme où siège la plupart des professions liées à la route, avec pour objectifs de "favoriser par tous les moyens appropriés, la sécurité, l'amélioration et le développement de la circulation routière en France". 

Président de la Commission Sociale de la Confédération Générale de la Production Française (CGPF) le Baron Petiet suggère alors une coalition qui regrouperait les différents constructeurs touchés par la crise afin de réduire au maximum les frais généraux et de pouvoir travailler sur un plan d’égalité avec les grands constructeurs français. 

A ce titre, il se retrouve, en juin 1936, à la table des négociations face aux représentants ouvriers de la CGT. Il sera l'un des principaux artisans des accords plus connus sous le teme 'Les Accords de Matignon".

 

En septembre 1937, il échappe de peu à un attentat qui le visait. En fin de journée, un paquet à son nom est déposé chez le concierge de l'immeuble du Patronnat, 4 rue de Presbourg à Paris. Le hasard fit que le colis ne fut pas remis à Charles Petiet qui était en réunion. Il ne fut pas non plus déposé dans sa voiture, comme c'était de coûtume. C'est pendant qu'il rentrait chez lui que la bombe explosa, détruisant une aile de l'immeuble et tuant deux gardiens de la paix en surveillance devant l'entrée. 

 

Durant la Seconde Guerre, le Baron Petiet met ses activités en sommeil, tout en surveillant les événements. Les usines de constructions automobiles sont aux mains des allemands. 

 

En 1946, se tient le premier conseil de la CSCA d'après-guerre. Le Baron Petiet réactive l'Union Routière. Il va entreprendre les démarches nécessaires pour que se tienne le Salon de l'Automobile au Grand Palais à Paris. Un nouveau Comité du Salon est mis en place. Succès total de l' Exposition.

 

Les années qui suivront verront de nouveaux défis à relever, mais aussi apparaitre des dissensions ....

En 1953, il est contraint d'abandonner son poste de Président de la Chambre Syndicale des Constructeurs qu'il avait présidé pendant 35 ans. Il reste néanmoins Président d'Honneur.

 

Il continue à présider le Comité du Salon de l'Automobile et s'active à sa préparation.

Il décède le 1er octobre 1958, à la veille de l'ouverture du Salon, alors qu'il se préparait à y accueillir le Président de la République, René Coty.

 

Baron Charles Petiet au volant d'une super 10/50 ARIES

Charles Petiet était un grand orateur, aux apparences rudes. Il avait son franc-parler, ce qui ne lui valait pas que des amis, mais il était doté d'une grande capacité d'écoute. Ceux qui l'ont bien connu témoignent toutefois de sa grande sensibilité et de sa grande générosité.

 

Ses nombreux titres et récompenses attestent de son engagement.

 

En 1916, il est capitaine de réserve du train des équipages militaires, directeur du magasin central automobile.

Dès 1923, il est nommé Officier de la Légion d'Honneur et décoré le 9 janvier 1924 au Palais de l'Elysée par le Président de la République Alexandre Millerand, en qualité de Président du Conseil d'Administration de l'Union des Consommateurs de produits métallurgiques.

En 1930, il reçoit la décoration de Commandeur en qualité de Président de la Chambre Synndicale des Constructeurs d'Automobiles.

En 1949, il est fait Grand Officier de la Légion d'Honneur. Il est alors Vice-Président de l'Automobile Club de France, Président de la Fédération Narionale de l'automobile, Fondateur de l'Union Routière de France.

 

Il était aussi un grand chasseur depuis son plus jeune âge. Il avait pris l'habitude d'aller chasser le gros gibier à Arc-en-Barrois. Après la Seconde Guerre, il en devint le Président de la Chasse, ce qui, de fin octobre à fin janvier, l'amenait presque tous les samedis et dimanches dans cette contrée. Sa haute silhouette courbée, sa voix forte, l'odeur de ses cigarettes papier maïs, y étaient devenues familières aux habitants.

 

Charles Petiet et son fils Roger

L'épopée ARIES

Février 1903 :

Après un premier emploi comme simple ouvrier à l'usine automobile Panhard à Ivry, Charles Petiet dépose les statuts d'une société anonyme au capital de  500 000 francs, répartis en actions de 500 francs dont l'objet est "la construction, le commerce, l'exploitation de tous appareils mécaniques, électriques ou autres, matériel de chemins de fer ou autres, et généralement toutes opérations se rattachant à ces diverses exploitations".

Il est aidé en cela de Albert Langlois, polytechnicien, ex-lieutenant du 30e RA et de quelques collaborateurs et conseillers. 

 

Il lui donne le nom de ARIES en référence à sa traduction latine de "bélier" animal symbolisant la force, l'audace et l'agilité, qualités que le baron entend retrouver dans ces automobiles.

 

la Société des Automobiles ARIES est d'abord installée à Asnières puis est déplacée à Villeneuve-la-Garenne en raison d'un contrat signé avec l'usine ASTER qui fabrique les moteurs qui vont équiper ses premiers véhicules. Il conclut avec cette société un contrat de livraison de longue durée et obtient même un poste d'administrateur.

Ses débuts commencent sous de bons auspices.

Les premières voitures ARIES arrivent sur le marché au printemps 1903. Il faut alors les commercialiser et les vendre. Charles Petiet y contribuera amplement, pilotant lui-même ses voitures, discutant avec les journalistes spécialisés.

 

En mai 1903, il engage un modèle ARIES dans la difficile course Paris-Madrid.

 

Charles Petiet sait qu'il ne peut rivaliser avec les entreprises De Dion, Panhard, Peugeot, Renault ... et s'oriente vers la fabrication de modèles bien typés, de qualité supérieure aux modèles courants, destinés à une clientèle exigeante et ciblée.

 

Il recherchera sa clientèle auprès de particiliers mais aussi parmi les hôteliers, entreprises utilisatrices de petits véhicules utilitaires. Il se chargera de promouvoir ses modèles auprès des autorités militaires, des compagnies de transport et des journalistes.

Il aura l'idée de réaliser différents modèles à partir d'un même chassis ou de modèles de base 

 

Entre novembre et décembre 1903, un représentant de commerce entreprend un tour de France au volant d’une Ariès type B (12/14 HP), soit 5.000 km, sans incident mécanique. Une publicité gratuite qui vient à point pour la société naissante.

 

En 1904, sortent les ARIES Type C et F puis l'année suivante ce seront les types G et I. 

ARIES proposera tout au long des années 1900, une gamme homogène de véhicules (de 8 HP à 35HP), caractérisés par une robustesse à toute épreuve.

 

En 1905, la marque remporte plusieurs compétitions pour voitures de tourisme. Il arrive à Charles Petiet de conduire lui-même sur certaines courses.

Il se lance aussi à point nommé dans le développement de fourgons qui participeront aux manoeuvres militaires ainsi que dans le développement d'omnibus.

 

Les omnibus ARIES seront les premiers à assurer le transport des voyageurs en milieu rural.

Omnibus ARIES - ici à Prague
Autocar Aries - 25-30 places

 

Citons ici quelques faits d'époque qui peuvent prêter à sourire le lecteur du 21e siècle ... mais qui, à l'époque, constituent de belles performances et concourrent à la publicité de la marque : 

 

-  Une ARIES type G3 effectue le trajet Paris-Lyon en moins de 8 heures avec une consommation       moyenne de 10 litres aux 100, cela constitue alors un véritable exploit.

- La même année, un modèle ARIES établit le record de vitesse du mile à Ostende à 106 km/heure.

- En 1907, un modèle de la série O relie Paris à Madrid en 48 heures avec une consommation moyenne de 11,5 litres aux 100. Là encore, cela constitue un record.

- En 1907, un double Phaeton Aries relie Prague en 24 heures environ parcourant la distance de 1 200km avec une consommation moyenne de 11 litres aux 100km. 

 

 

A partir de 1908, le baron Petiet se lance dans la fabrication de voiturettes tout en poursuivant celle de voitures de grand luxe et d'utilitaires réputées. Il va aussi s'essayer sans réel succès aux compétitions automobiles.

 

AUTOMOBILE ARIES 1912 (musée d´Orgon)
Camion ARIES 3 tonnes
Ambulance 15 CV Aries - pour deux Brancards

La marque va créer les premiers camions dotés d'une benne basculante.

Pendant la première guerre mondiale, le Baron Petiet participe à l'effort de guerre et augmente le rythme de sa production. Entre 1914 et 1918, plus de 3 000 camions ARIES seront fabriqués. Il va jouer un rôle important en tant que Président de la "Commission spéciale Poids Lourds". Il crée à la même époque La Chambre Syndicale des Constructeurs d'Automobiles.

A partir de 1916, ARIES fabrique également des moteurs d'avions V8 Hispano-Suiza - il a reçu commande de 200 moteurs d'avions - dans une usine construite à Paris. En 1917, Charles Petiet sera en charge du groupement Hispano-Suiza et coordonnera les opérations des différents constructeurs.

 

Après la guerre, l' Entreprise déménage à Coubevoie et reprend la construction d'automobiles. Le Baron Petiet se lance de nouveau dans la compétition automobile avec des voitures surpuissantes (version Grand Sport). 

Aries 15CV 3 Litres Sports - 1923

 

Entre 1924 et 1928, chaque année, 3 ou 4 voitures sont inscrites à l'édition annuelle des 24 heures du Mans. En 1927, ARIES n°4 mène la course mais à quelques tours de l'arrivée, elle est contrainte d'abandonner pour un problème de distribution laissant s'échapper la victoire.

24H du Mans - ARIES n°4 surbaissée 3 L, contrainte à l'abandon au 122e tour - Source : www.latphoto.co.uk

 

Cette même année, de magnifiques succès viendront concrétiser la participation d' ARIES à ces courses :

Raid de 20 000 km autour du Sahara, Coupe Florio, Coupe Georges Boillot, 24 h de SPA, 6 h de Dijon...

 

Dans le domaine des utilitaires, les ventes périclitent depuis la fin de la Grande Guerre : 443 camions en 1922, 64 en 1923, 93 en 1924, 77 en 1929. Les commandes en France s'essouflent et les "grands" comme Berliet et Renault sont de féroces concurrents. 

 

A partir de 1930, la société Aries concentre ses efforts sur les véhicules particuliers. La gamme est réduite et est déclinée à partir d'un chassis de milieu de gamme.

La crise économique et sociale du milieu des années 30 ne favorise pas la survie des petits constructeurs. 

ARIES éprouve de plus en plus de difficultés face aux constructeurs de grandes séries. Elle continuera de vivoter en s'orientant vers un modèle unique afin de satisfaire ses fidèles clients.

Entre 1930 et 1934, seulement 669 modèles seront produits soit 130 modèles par an, un chiffre particulièrement faible.

 

1929 - ARIES - CB4-L
Berline ARIES - 4 places - 1932
Baron Charles Petiet au volant d'une super 10/50 ARIES

En 35 ans, ARIES a produit environ 20 000 châssis seulement, soit moins de deux par jour en moyenne. La marque n'a pas pu résister face aux gros industriels produisant cent fois plus vite. Le Baron Petiet ne veut pas d'un mariage forcé avec d'autres constructeurs.

En conséquence, en 1938, il décide de mettre un terme à l'aventure et la marque Ariès disparaît en tant que marque indépendante.

La production des modèles Ariès qui avaient fait preuve d'originalité, de qualités réputées, de performances intéressantes et d'un confort qui les faisaient souvent comparer à la prestigieuse marque anglaise Rolls-Royce, cesse.

 

Le lycée Charles Petiet de l'automobile, situé à Villeneuve-la-Garenne, porte aujourd'hui le nom du créateur de la marque Ariès et un exemplaire original d'une automobile Aries est exposé dans le hall d'accueil de l'établissement. Créé en 1943, c'est un des plus anciens lycées professionnels.    

 

Retouvez ci-après, encore quelques autres modèles ARIES construits par la Société du Baron Petiet.

 

 Des Plesséens ont-ils possédé des véhicules ARIES ?

Il est difficile de répondre à cette question.

A cette époque, il fallait avoir des revenus importants pour posséder une automobile ARIES.

N'était-elle pas surnommée "Le luxe à la Française " ?

Nous n'avons pas trace de propriétaires parisiens de résidences secondaires plesséennes qui en disposaient.

Pour les habitants locaux, il est possible de trouver des informations sur les recensements automobiles mais ces documents sont rares.

 

Toutefois, dans le recensement des véhicules de 1914 au Plessis-Trévise, 9 véhicules sont identifiés dont 5

sont de marque DION-BOUTON et un seul de marque ARIES :

 

Il est détenu par Madame Veuve DEMUTH (propriété avenue Ardouin à l'angle de l'avenue Saint-Pierre) C'est

un modèle de 1908, type Torpedo non couverte, 4 cylindres  et pouvant emmener 4 personnes. Cette voiture est, selon le document, conduite par ses fils. 

 

Dans les recensements de 1919 et 1922, aucun véhicule ARIES n'apparait sur la commune.

En 1922, 19 automobiles sont dénombrées, ce sont principalement des marques Dion Bouton, Delahaye, Ford, Fiat, Général Motor, Lorraine Dietrich...

 

Gabrielle Petiet, fille du Baron Charles Petiet, au volant de son roadster ARIES, au Bois de Saint-Martin

Gabrielle Petiet (1904-1984) est née au Bois Saint-Martin. Elle y résidera jusqu'à sa mort. L'entrée principale carrossable du domaine était situé à l'angle de l'avenue J.C. Delubac au Plessis-Trévise. 

 

Décembre 1998 - Berline ARIES de 1934 exposée au Château des Tourelles -

 

 

De nombreux sites internet sont consacrés à la marque Aries ou au Baron Charles Petiet.

Quelques ouvrages techniques anciens (dont les deux indiqués ci-dessous) vous donneront de plus

amples détails techniques sur les nombreux modèles.

Version imprimable | Plan du site
© 2015-2025 SHPT - Mémoire-du-Plessis-Trévise.fr