Dès 1858, lors des premiers lotissements, le Parc du Plessis sera animé, au mois de juin, par de grandes fêtes champêtres. Excellente réclame pour les lotisseurs, ces fêtes étaient fréquentées par un grand nombre de parisiens.
Aux prémices de la création de la commune, le 3e week-end de juin, soit les 23 et 24 juin 1900, une fête communale est organisée. Tous les éléments de succès s’y retrouvent : le samedi, retraite aux flambeaux avec salves d’artillerie, illuminations et feux de Bengale, le dimanche, concert instrumental de la fanfare de Plessis-Trévise, bal de nuit avec Grand orchestre (le prix d’entrée est de 1fr50 pour les cavaliers et de 0fr50 pour les dames – Danses sans rétribution). La fête se continue le lundi pour la jeunesse locale, par des courses à pied pour les jeunes gens du pays, des jeux pour les jeunes filles et des chevaux de bois pour les enfants des écoles..
En 1906, les festivités se poursuivent le dimanche suivant avec l'organisation de concerts dans les différents quartiers de la commune, puis un feu d’artifice, avenue Ardouin, suivi d’une soirée dansante avec Grand orchestre.
Au cours des années 1920, apparait, une Fête des Fleurs et plus particulièrement en 1926 et 1927, la Fête du Muguet et ses défilés de chars. Le 25 juin 1927, la Fête de la Saint-Jean, organisée par le Comité des Fêtes, sous la présidence de M. Gallais, prend date.
Claude Hamon se souvient : « La fête débutait le samedi soir, à la tombée de la nuit, par une retraite aux flambeaux. Escortés de la fanfare municipale, de quelques pompiers, sous l’œil vigilant de mon grand-père, leur lieutenant, nous quittions, joyeux, l’avenue du Val Roger. L’itinéraire ne variait guère d’une année sur l’autre : nous empruntions les avenues de la Sirène, Herculanum, Maurice Berteaux, Chennevières ou Marbeau, l’avenue de la Plaine (auj. Henri Barbusse), de la ferme des Bordes (auj. Maurice Ponroy) et enfin l’avenue Ardouin.
Cette promenade nocturne se terminait sur la Place des Fêtes (auourd'hui Place du marché), alors plantée de marronniers. La place resplendissait sous les lumières des baraques foraines, du carrousel, des balançoires et des lampions de la terrasse du Faisan doré.
Avant la dislocation du cortège, l’harmonie donnait une aubade.
Le dimanche après-midi, nous profitions des attractions avant le grand feu d’artifice du soir.
Les écoliers étaient en congé le lundi.
Divers jeux et courses étaient organisés par nos instituteurs : course en sac, à cloche-pied les yeux bandés. La course la plus attendue consistait à passer la ligne d’arrivée avec une brouette occupée par une grenouille qui n’arrêtait pas de sauter ! Chaque concurrent, heureux ou malheureux, recevait du Conseil municipal, des forains ou des commerçants, un lot, à hauteur de ses efforts ou de sa chance ». Elle ajoutait avec humour : Regardez le film de Jacques Tati « Jour de fête », la fête au Plessis, c’était tout à fait ça !
Une des règles du jeu de l'époque :
"Au moment convenu, devant la population, les joueurs placent leur brouette plate sur la ligne de départ. Quelques secondes avant le coup de sifflet, ils y déposent leur(s) batracien(s).
Chaque joueur doit transporter le même nombre de grenouilles (trois ou cinq) sur une distance de plus de cent mètres. Le vainqueur est celui qui arrive le premier au but sans avoir perdu un seul de ces turbulents batraciens. Lorsqu'une grenouille s'échappe de la brouette, "le chauffeur" doit s'arrêter pour la rattraper et la replacer avec les autres.
Au cours des années 1950, la Fête de la Saint-Jean se poursuivra, avec la rituelle retraite aux flambeaux et le grand bal de nuit du samedi. C’est au cours de cette soirée dansante que sera élue la Reine du Plessis, titre très convoitée par les jeunes filles du village. Le dimanche se veut sportif avec courses cyclistes, épreuves d’athlétisme, concours de pétanque et même combats de catch très en vogue à cette époque.
Après avoir assuré l’organisation, en juin 1963, de grandes fêtes historiques pour l’installation de la statue du Maréchal Mortier, dans le parc de la mairie, Jacques Carlier reprendra officiellement le Comité des Fêtes l’année suivante. Son épouse Arlette lui succédera en 1980. Ils auront à cœur de perpétuer, pendant 40 ans, cette traditionnelle fête, réunissant une population chaleureuse autour de défilés de chars rivalisant d’inventivité de la part de nombreux bénévoles plesséens. Bataille de confettis, fanfares et majorettes accompagneront ce défilé.
Cette fête a été le rendez-vous incontournable de l’été pour plusieurs générations.