Lors de la création de la commune, en 1899, les fonctions municipales sont assurées provisoirement dans la petite école du village, avenue Gonzalve (avenue du Général de Gaulle actuelle).
C'est Gustave Dupont qui sera élu le premier maire de 1899 à 1902. Gustave Dupont est alors un industriel, constructeur de cycles et d'automobiles, qui a ses ateliers au Plessis-Trévise, avenue de Chennevières Pour des raisons qui nous sont encore inconnues, il laissera subitement sa place d'élu, après seulement trois années de mandat. (pour plus d'informations, se reporter à l'article "Libéria, la voiture fabriquée au Plessis-Trévise" dans Mémoire des Hommes).
La nécessité d’un véritable local abritant les services administratifs est évidente et dès le 31 juillet 1900, les autorités préfectorales de Versailles émettent un avis favorable pour un emprunt d’état, destiné à la construction d’une mairie.
En 1902, la restructuration de l’école aboutira à la création du bâtiment encore existant de nos jours (Espace Georges Roussillon) où la mairie cohabitera avec l’école et un bureau de Postes. Précisons que cette mairie consistait en une seule salle d’environ 30 m2 servant à la fois de bureau du secrétaire, de salle de réunion du conseil municipal et de salle des mariages.
En 1923, la municipalité s'estimant trop à l'étroit dans les bureaux de l'école du Centre déménage vers de nouveaux locaux, avenue Ardouin (à son emplacement actuel).
Elle s'installe alors dans une propriété bourgeoise construite en 1866 et appartenant à un nommé Collet qui avait transformé, durant un temps, des remises en étables pour y élever quelques vaches et en vendre le lait, cela au cours des années 1920. Cette activité lui valut d'être baptisée : "Ferme de la Grande Grille".
Monsieur Gillot puis la famille Hemery lui succéderont.
Félix Gibelin acquerra par adjudication, le 3 juin 1923, ce vaste domaine de 28 500 m2, compris entre l'avenue Ardouin et l'avenue Maurice Berteaux. Il rétrocédera immédiatement à la municipalité, alors conduite par Joseph Belin, 8 580 m2 de terrains comprenant la maison et deux petits bâtiments en façade sur l'avenue Ardouin.
L'inauguration de la nouvelle mairie eut lieu le dimanche 28 octobre 1923.
Au programme :
Partant des écoles de Coeuilly, l'Union Musicale a interprété gaillardement « Sac au dos» en entrant dans le village. Ensuite, M. Belin, le maire, prononça un discours de circonstances, lequel fut suivi d'une traditionnelle Marseillaise.
Puis, le préfet embraya avec un speech, conclu avec entrain par un morceau de fantaisie.
Le ministre des régions libérées étant de passage pour inaugurer le monument aux morts de La Queue-en-Brie, profita de cette occasion pour prononcer une allocution, laquelle sera close par quelques morceaux alertes de rigodons.
Le chœur des enfants acheva bravement l'ensemble de la cérémonie afin que tout le monde se rende en musique chez Robert, autrement dit au Faisan Doré, pour arroser dignement tout ça."
Le rez-de-chaussée fut alors réaménagé afin de recevoir les services administratifs. L’étage abritait les logements du secrétaire de mairie et du garde-champêtre. Quant aux deux petits bâtiments à l’avant : celui de droite accueillera, durant de nombreuses années, le matériel des Sapeurs-pompiers volontaires. Celui de gauche, surnommé « L’écurie de la mule » (on imagine fort bien son utilisation auparavant) abritera, de manière fort rustique, la cantine des écoliers jusqu’aux années 1960.
Notons, qu'à charge de revanche, l'école du Centre ayant hébergé la mairie à ses débuts, la mairie hébergera quelques classes de l'école en 1947-1948.
Pour l’anecdote et selon la mémoire populaire : en 1958, le maire Pierre Boyer, industriel en manufacture de métaux, réalise, dans ses ateliers, les lettres baptisant le paquebot « France » et profite de cette occasion pour modifier, avec le même alliage, la dénomination « Mairie » du bâtiment municipal par « Hôtel de ville »
La construction de la Cité de la Joie, en 1954, à l'initiative de l'abbé Pierre, avait fait tripler la population, la faisant passer de 1 300 à près de 5 000 habitants.
L'accroissement continu de la population engendre inexorablement une réorganisation des services municipaux. En 1971, l'exiguïté des locaux se fait de nouveau sentir et les édiles s'en émeuvent dans le bulletin municipal :
"Chaque nouveau plesséen admire sa charmante mairie, dans son cadre de verdure, vestige d'une architecture passée. Mais, dès le seuil franchi, la déception remplace l'admiration. Accueilli dans une pièce triste, par des employés retranchés derrière de hauts guichets, obligé de se plier pour se faire comprendre et obtenir le renseignement demandé, l'administré regrette amèrement qu'un accueil plus chaleureux, dans un cadre moderne égayé par quelques fleurs, ne lui soit pas réservé. A l'étroit, nous le sommes réellement : un seul bureau pour le maire et ses adjoints. A sept, nous travaillons dans une même pièce. Faute d'espace, les services municipaux et l'appariteur sont relégués à la cave...
En 1974, les logements du 1er étage sont investis en bureaux. L’ancienne poste, avenue du Général Leclerc, accueille les services techniques et le cadastre. La construction d’une nouvelle mairie ou l’agrandissement du bâtiment existant s’impose.
En 1979, c’est finalement cette dernière solution moins coûteuse qui est retenue par la municipalité. Ce projet, consistant en l’ajout de deux ailes encadrant le bâtiment existant, permettait une intégration harmonieuse des volumes anciens et nouveaux selon les normes édictées par le Ministère de l’Intérieur en prévision d’une commune de 20 000 habitants. Le financement et la réalisation de cet agrandissement seront fractionnés sur plusieurs années. Quant à l’aménagement intérieur de l’aile droite, il ne pourra être terminé partiellement qu’en 1982, lors de la dernière année de mandat du maire Georges Roussillon.
Les derniers travaux d’aménagement extérieurs et intérieurs de l’Hôtel de ville, tel que nous le connaissons aujourd’hui, ne seront réalisés que progressivement sous les mandats du maire Jean-Jacques Jégou.
L'hôtel de ville à différentes époques
Les maires du Plessis-Trévise
Mandat | Activités | ||
DUPONT Gustave |
1863 - 1937 |
1899-1902 |
Industriel, constructeur automobile |
NIVETTE Jules |
1844 - 1917 |
1902-1917 |
Teinturier en plumes. Président de la Chambre syndicale des teinturiers |
ALINOT Jules |
1917 - 1919 |
Maire intérimaire | |
BELIN Joseph |
1875 - xxxx |
1919 - 1925 |
Industriel. Propriétaire d’une usine de fabrication de métiers à tisser au Plessis-Trévise |
FOUREAU Georges |
1883-1945 |
1925 - 1941 |
Industriel en chemiserie. Décédé en déportation à Buchenwald |
COUDERT Charles |
1873 - 1967 |
1941 - 1945 |
Expert automobile. Président de la délégation spéciale instituée après la révocation de son prédécesseur |
RENAULT Lucien |
1911 - 1988 |
1945 - 1947 |
Technicien en électricité. Président du Comité local de Libération puis maire élu |
SIMONNET Gaston |
1894 - 1961 |
1947 - 1953 |
Agent municipal |
SERRANT Désiré |
1888 - 1967 |
1953 - 1954 |
Entrepreneur en maçonnerie |
BOYER Pierre |
1893 - 1978 |
1954 - 1967 |
Industriel en métallurgie navale |
LEDENT René |
1897 - 1978 |
1967 - 1971 |
Aviculteur |
ROUSSILLON Georges |
1921 - 2011 |
1971 - 1983 |
Instituteur (Ecole du Centre) |
JEGOU Jean-Jacques |
1945 - |
1983 - 2014 |
Chef d’entreprise, conseiller général, député, sénateur, président de la CAHVM |
DOUSSET Didier |
1955 - | 2014 - |
Chef de Cabinet, conseiller général |
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