1939-1945   

La seconde Guerre mondiale

 

Fin de l'été 1939, il y a un peu plus de 20 ans que la première guerre mondiale s'est achevée dans un bain de sang. Le monde semble s'être peu à peu remis de ce conflit. Mais, les événements se précipitent et le 3 septembre, la France entre en guerre contre l'Allemagne.

Débute, dès lors, ce que l'on appelera " la drôle de guerre"  qui se terminera huit mois plus tard, le 10 mai 1940. Pendant les 4 années qui suivront, la France vivra sous occupation allemande. Le débarquement allié du 6 juin 1944, en Normandie, marque le début de la libération du territoire français. Paris est libérée le 25 août... Le Plessis-Trévise presque en même temps. Quant à obtenir la capitulation de l'Allemagne, il faudra encore attendre la signature de l'armistice du 8 mai 1945.

La déclaration de la guerre vue du Plessis-Trévise

La Guerre 1939/1945, si loin, et pourtant si proche, bouleversa notre commune au même titre que les communes environnantes. Madame Inès Renault, se souvient :

"Le 3 septembre 1939, la date noire de notre jeunesse. Sur la porte de la salle des fêtes, l'affiche de la mobilisation générale a été placardée par le vieux Père Pachot, notre garde-champêtre. Quel choc ! Quelle tristesse sur les visages. L'été finissait, le temps était superbe, et tout s'est assombri en un instant. La vie dès lors a pris une teinte grise. En outre, nous avons eu un hiver très dur. Les tickets de ravitaillement, de charbon, de vêtements, avaient été distribués. Les femmes des mobilisés se retrouvaient à la poste. Nous écrivions chaque jour, nous écoutions les radios et leurs communiqués laconiques : «Rien à signaler sur le front»... Nous espérions ...

Les débuts de l'occupation allemande

L'arrivée des allemands en Juin 1940 racontée par Inès Renault :

"Les Allemands approchaient. De nombreuses personnes avaient quitté le Plessis. Les fermiers avaient abandonné leurs bêtes dans les champs. Nous entendions les vaches beugler nuit et jour car elles n'étaient pas traites. Des quelques personnes qui s’étaient réunies sur la place ce matin du 10 juin, aucune ne désirait attendre les allemands. Nous avions décidé de prendre la route, lorsque nous avons vu Mr Foureau, notre maire, sortir de la mairie en levant les bras au ciel et en nous criant : « Ne partez pas, nous allons nous organiser ». Nous l'avons écouté. Nous avons fait le tour du pays à bicyclette, Monsieur Foureau avait réussi a trouver neuf personnes, quatre femmes et cinq hommes. Parmi nous, il y avait un ancien ouvrier-boulanger, ainsi que deux personnes qui savaient traire les vaches. C'est la première chose qui fut faite car les pauvres bêtes faisaient pitié. Le pain fût cuit. Nous avons distribué le lait et le pain aussitôt. Auparavant, nous avions visité les maisons du pays, deux par deux, avertissant les personnes cachées chez elles, apeurées, de venir à la mairie se ravitailler car tous les commerçants étaient partis. Dans les maisons abandonnées, nous avons ouvert les poulaillers et libéré les poules et les lapins …

Le 14 juin, les allemands sont arrivés. Six motos se sont arrêtées devant la mairie, suivies d’une conduite intérieure dans laquelle il y avait un colonel. Monsieur Foureau l’attendait l’air grave comme nous tous. Le colonel est entré dans la mairie encadré de quatre soldats en armes. Il a dit en français, en saluant : «  Vous êtes le Bourgmestre ?» Oui, répondit Mr Foureau. Le colonel a fait le tour des pièces et ensuite a demandé où il pourrait loger ses officiers. Mr. Foureau a haussé les épaules, en secouant la tête. L’allemand a encore dit quelques mots et est parti.

Nous avons appris un peu plus tard, qu’il avait cantonné les soldats à la ferme de l’Ile Caroline et à la ferme Saint-Antoine. Quant aux officiers, ils avaient pris possession de la propriété du baron Petiet dans le Bois Saint-Martin. Plus tard, ils ont établi leur P.C. dans la villa « Scarabée » près de la place Gambetta. …

La révocation du maire Georges Foureau en 1941 par le gouvernement de Vichy

Georges Foureau était Maire du Plessis-Trévise depuis le 17 mai 1925, quand il fut révoqué de ses fonctions, en novembre 1941, par le gouvernement de Vichy, au motif de son appartenance au Grand Orient de France. Il est alors remplacé par M. Coudert, commerçant à la retraite. Georges Foureau entre alors dans la résistance mais il est arrêté un an plus tard. Déporté dans le camp de concentration de Buchenwald, il y décèdera le 25 mars 1944 suite à une épidémie de dysenterie.

Il sera décoré de la Légion d'Honneur à titre posthume en 1953.

 

Georges Foureau est né en 1883 à Paris. Sa présence sur la commune du Plessis-Trévise, remonte toutefois à son enfance. En 1892, son père, Alexandre Foureau, acquiert le Château des Tourelles et devient un actif militant pour l'indépendance du Hameau du Plessis-Trévise. Mais, il décède en 1896 sans avoir vu aboutir ses revendications. En 1909, la propriété est mise en vente. La famille décide, cependant, de rester vivre dans la toute nouvelle commune du Plessis-Trévise et élit domicile avenue Ardouin.

Georges, fort de l'exemple de ténacité de son père, va s'investir dans le sport et devenir un athlète accompli. En 1904, Il obtient un diplôme pour avoir couvert 100 km à pied en 20 heures. Il fut juge de marche aux jeux olympiques de 1924. En 1925, il fit venir le premier professeur d'éducation physique à l'école du Plessis -Trévise et fut à l'origine de nombreuses manifestations sportives. C'est lui qui inaugura, en 1935, le premier stade de la commune, avenue de Coeuilly.

Il exerça la profession d'industriel en chemiserie à Paris. Elu maire du Plessis-Trévise en 1925, il s'investira dès cette époque fortement dans la vie politique.

 

Pour compléments, cliquer ici ou retrouver le portrait de Georges Foureau dans le menu Portraits.

Les temps sont difficiles - Le rationnement est organisé

Sous l'occupation allemande, les conditions de ravitaillement deviennent de plus en plus diffciles.

La débrouillardise est à l'ordre du jour...

Cliquez ici pour retrouver  LES TRANSPORTS DURANT LES ANNEES 1940

La libération du Plessis-Trévise

Selon rapports d' André Noublanche et de Lucien Renault : 

Depuis le mois de juin 1944 et le débarquement des troupes alliées en Normandie, le visage des français s’était éclairé et le sourire revenait sur les lèvres. Les plesséens, comme beaucoup d’autres, avaient retrouvé l’espoir.

Mais, cette joie et l’enthousiasme qui l’accompagnait, étaient tempérés par une certaine crainte : la peur d’être dénoncé comme sympathisant ou admirateur des anglais ou des américains et pourquoi pas comme résistant actif. Il y avait, à cette époque, pas mal de miliciens et d’engagés dans les rangs de la L.V.F. (Légion des Volontaires Français, affiliés à l'ennemi). Toutefois, les langues se déliaient et chacun exprimait son espoir de voir prochainement arriver les colonnes des troupes alliées. Des tracts, des feuilles d’information, des journaux clandestins circulaient et même des petites croix de Lorraine en aluminium étaient remises à des résistants par des compagnons du commissariat de police de Chennevières.

 

 

Dans la nuit du 7 au 8 juillet 1944, les habitants du Plessis-Trévise ont vraisemblablement été réveillés par les bruits de moteurs d'avions ou des explosions à proximité. En effet,vers 1h45 du matin, 16 bombes d'une tonne ont été lachées de bombardiers alliés sur le lotissement de la gare de Emerainville-Pontault-Combault.détruisant 5 immeubles et causant des dommages à 29 autres. Par chance, il n'y eut que 4 blessés. La voierie fut quant à elle détruite sur 200 m. Il semble que ce bombardement visait un train de munitions qui stationnait en gare...

Source : Pontault Combault par Bernard Huchet - 1994 

 

 

Selon rapports d' André Noublanche et de Lucien Renault : 

Aux premiers jours d’août 1944, le réseau actif de résistance constitué petit à petit depuis quelques années était de moins de 15 membres. Au fur et à mesure des jours passants, ce mouvement prenait une forme ouverte et officielle et comptait alors une cinquantaine de membres.

Le mouvement était placé sous l'autorité du Capitaine Gabriel Dumontoux alias "Bonnet" qui était responsable du secteur du Plessis et de la Queue-en-Brie.

Mi-août, un évènement remplit d’allégresse la majorité des habitants du village : un drapeau bleu-blanc-rouge flottait au sommet du clocher de l’église. La police vint constater. Des ordres de la mairie furent donnés pour faire descendre le drapeau. On apprit que l’auteur en était le plombier-couvreur M. Bertignac qui exerçait avenue Thérèse et qui l’avait posé nuitamment. Le drapeau flotta encore quelques jours avec le coq gaulois !

 

Le 23 août, le groupement F.F.I. (Forces Françaises de l’Intérieur) local prend possession de la mairie et de la poste sans incident. Le drapeau français est hissé à l’hôtel de ville. Avec l’approbation des F.F.I. le Comité provisoire de la Résistance se met en place.

 

Brassard FFI ayant appartenu à Louis Mercier

Le lieu de rassemblement des F.F.I. locaux était situé avenue de Chennevières (ancienne propriété Passerat), ce qui facilitait certainement les échanges de communications avec le P.C. F.F.I. de Champigny. La maison disposait de sous-sols dans lesquels des prisonniers allemands auraient été enfermés provisoirement.

Les faits les plus importants ont eu lieu du 22 au 25 août vers le cimetière du Plessis-Trévise, l'avenue de Coeuilly et la Tour Pentray. 

 

Le vendredi 25 août, alors que les armées du général Leclerc entrent dans Paris, des colonnes allemandes, fuyant la capitale en direction de l’Est, sont signalées se dirigeant vers La Queue-en-Brie. Le groupement local de F.F.I. assure la garde des issues du village. Mais, les allemands en trop grand nombre, environ six cents fantassins armés de matériel lourd, ne peuvent être attaqués. Ils occupent les abords du pays, fouillent une partie du village et prennent des otages, qui seront libérés le soir même. L’ennemi tire sans cesse des coups de feu et lance à diverses reprises des grenades sans causer toutefois de dégâts appréciables. Deux soldats allemands sont capturés. 

Le samedi 26 août, la tension s’accroit. Une colonne allemande composée de deux voitures, d' une automitrailleuse et six tracteurs remorquant des canons légers, patrouille toute la matinée dans les rues de la commune. Dans l’après-midi, une batterie d’artillerie retranchée dans un bois voisin tire sans cesse en direction de l’agglomération parisienne.

Vers 21 heures, les troupes ennemies tirent toujours dans les bois et dans les rues à l’aide de mitraillettes et de mitrailleuses. Vers 22 heures, une colonne de tanks ouvre le combat sur la route de Villiers-sur-Marne à La Queue-en-Brie.

Un avion allié, alerté par les lueurs de la bataille, lance quatre torpilles qui tombent à l’angle de l’avenue Maurice Berteaux et de l’avenue de Coeuilly (emplacement actuel du lotissement Orly-Parc et des Plans Cassins), creusant deux cratères d’environ trente-cinq mètres de diamètre et huit mètres de profondeur, rasant totalement deux maisons et plusieurs autres partiellement, soufflant de multiples toitures et causant d’importantes chutes de vitres jusqu’à l’avenue de Liège (actuelle avenue du Général de Gaulle) mais bien heureusement, ne blessant légèrement qu’une seule personne.

Le lendemain, les résistants trouvèrent un important stock d'armes et de munitions laissé sur le terrain. Un canon léger fut remorqué et placé dans la cour de la mairie et y resta un long temps. De nombreuses caisses remplies de grenades furent transportées au P.C. et désamorcées ... par un prisonnier allemand. 

 

Témoignage de Bernard Lycke

Cependant, un tragique évènement bouleversera cette journée du 26 août 1944. Dès l’aube, Jean-Claude Delubac, un jeune résistant de 16 ans, s’était courageusement porté volontaire pour délivrer un ordre de mission au poste de commandement des F.F.I. de Champigny, bravant la présence de l’ennemi.

Presque arrivé au terme de sa mission, au lieudit « La Source » à Coeuilly, il se fait surprendre en compagnie de quatre autres résistants campinois, par une patrouille allemande descendant du fort de Champigny. L’interception est fatale aux cinq hommes.

La commune toute entière lui rendra un émouvant hommage le 13 septembre.

Le Comité local de Libération et le conseil municipal en place voteront, le 28 octobre suivant, l’attribution de son nom à l’avenue du Château. L'avenue Jean-Claude Delubac sera inaugurée lors des cérémonies du 11 novembre 1944 en présence d'une foule nombreuse.

 

Jean-Claude Delubac a été décoré à titre posthume de la Croix de Guerre avec Etoile d'Argent et de la Croix de la Libération.

 

Il fut inhumé dans le cimetière du Plessis-Trévise après un service religieux dit par l'abbé Faury, curé de la paroisse, en l'église Saint-Jean Baptiste. Le cercueil était porté par des F.F.I. en armes.

Obséques Jean-Claude Delubac

                                                                    -------------------------------

Inauguration de l'avenue Jean-Claude Delubac le 11 novembre 1944.

(l'avenue Jean-Claude Delubac se substitue alors à l'avenue du Château.)

La dramatique mort de Jean-Claude Delubac inspira à son cousin Charles Pinson de pathétiques poèmes épitaphes :

Le dimanche 27 août 1944, l’action de Libération touche à sa fin. Les premiers soldats alliés, des canadiens, font leur apparition sur le territoire de la commune. Venant de Pontault-Combault, une colonne américaine campe à l’extrémité du pays. Les troupes alliées repartiront le lendemain au lever du jour. Dans les rues pavoisées, un camion allemand circule mais il sert au ravitaillement des habitants enfin libérés.

(selon rapports d’André Noublanche et de Lucien Renault).

Famille Bodereau posant devant la boucherie familiale - Place Michel Bony

Extrait du rapport rédigé à l'attention du sous-préfet par Lucien Renault, maire-adjoint du Plessis-Trévise en octobre 1944 :

«...La commune du Plessis-Trévise comme toutes les communes françaises, possédait un groupement de résistance destiné à combattre et à chasser dans la limite de ses moyens l'envahisseur du territoire national. Le 23 août 1944, le groupement local FFI prit possession de la mairie et de la poste sans incident et le drapeau français fut hissé à l’hôtel de ville...».

« Les premiers soldats des armées alliées firent leur apparition sur le territoire de la commune le dimanche 27 août vers 16 heures. Une autre colonne américaine campa à l'extrémité du pays venant de Pontault-Combault. Cette troupe reprit le départ le lundi 28 août dès le lever du jour. Depuis, il n'y eut aucune opération militaire à signaler sur le territoire de la commune. »

 

Renouvellement de l'administration de la commune

André Noublanche raconte :

"Lucien Renault, qui fut un des premiers artisans de la libération de la commune, se rendit à la mairie et signifia à M. Charles Coudert nommé par Vichy, que "son action était terminée et qu'il pouvait rentrer chez lui".

Lucien Renault fut alors nommé responsable du Comité local de Libération et il s'entoura d'un groupe d'hommes patriotes et de diverses tendances politiques. Le Comité nomma Georges Foureau, déporté depuis 1942, Président d'honneur, mais on apprit par la suite, qu'il était décédé en avril au camp de Buchenwald."

Lucien Renault fut confirmé à la tête du Comité local de Libération puis devint maire à la suite des élections municipales organisées légalement en 1945. Il y restera jusqu'en 1947.

"Quant au Comité local, il s'occupa en priorité du ravitaillement nécessaire à la vie des habitants ainsi que du retour progressif des prisonniers et des déportés dont M. Bouchilloux et Mme Derque." 

  

L' Après Guerre

La Villa des Glycines devient un centre de formation de moniteurs pour maisons d’enfants déportés et pour mouvements de jeunesse

En janvier 1946, l’armistice n’a que neuf mois. Déjà, quelques personnalités juives hors du commun vont immédiatement tout mettre en œuvre pour maintenir en vie la culture et la religion juive, notamment auprès des enfants.

Isaac Pougatch est de ceux là. Il est né à Kiev en Ukraine en 1897. Après le pogrom de Kiev en 1905, ses parents émigrent à Genève. En 1923, il s’installe à Paris et fréquente les milieux artistiques et littéraires. Au début des années 1930, il réagit précocement et avec clairvoyance à la montée du nazisme. Il centre alors son action sur ce qui va devenir une de ses préoccupations essentielles : l’éducation.

A la déclaration de guerre, il prend la direction d’un bureau de placement pour les juifs étrangers sans travail. En juin 1940, à Moissac, il va contribuer à la conception du célèbre chantier de la propriété de Charry, dans le Tarn-et-Garonne. Cet endroit servira à la constitution d’un lieu de vie communautaire exceptionnel dont il relatera l’histoire dans son premier ouvrage : « Charry – Vie d’une communauté de jeunesse » (1945).

 

De retour en France en 1946, il fonde au Plessis-Trévise un centre de formation de moniteurs pour maisons d’enfants déportés et pour mouvements de jeunesse. Ce centre va élire domicile  dans la Villa des Glycines. Cette activité se prolongera pendant quatre ans.

 

Sur cette vue aérienne, prise à la fin des années 1950, représentant les premières constructions de la Cité de la Joie, la Villa des Glycines apparait nettement au premier plan, cernée par les bois. On y accédait par l'avenue Gonzalve, avenue visible en bas et à droite de la photographie.

(Pour se répérer sur la photographie : le centre ville du Plessis-Trévise se situe dans le prolongement de l'avenue vers le haut de la photographie. L'arrière plan correspond aux champs des fermes du Plessis-Saint Antoine et des Bordes).

 

La villa des Glycines est aujourd'hui démolie.

Encadrer, re-socialiser, re-donner goût à la vie à des enfants traumatisés, orphelins et en déshérence, une sacrée gageure pour les jeunes moniteurs en formation. Il ne pouvait être question, dès lors, de se satisfaire d’une pédagogie ordinaire. C’est pourquoi, naturellement, Pougatch s’est vite tourné vers les pédagogies nouvelles de Célestin Freinet, de Maria Montessori et d’Ovide Decroly en particulier.

 

C’est lors du congrès de l’Ecole Nouvelle dit des Retrouvailles qui se tint à la Sorbonne en 1946, qu’il obtint d’Adolphe Ferrière, le célèbre pédagogue suisse, qu’il visite le centre de Plessis-Trévise.

Quelques morceaux de papier griffonnés à la hâte sont alors placardés sur les murs de la Sorbonne annonçant l’évènement.

 

Le jour dit, quelle surprise !

Des cars venus de Paris envahissent le village du Plessis-Trévise (environ 1 500 habitants).

Ce ne sont pas loin de 250 jeunes gens et jeunes filles qui ont fait le voyage pour participer à la fête de l’Ecole Nouvelle. Il fait beau, tout le monde envahit les pelouses et s’installe comme il peut. Qui par terre, qui sur des bancs installés à la va-vite. On acclame Ferrière et l’on boit les paroles de son précieux message. Puis on chante et on danse pour enfin se livrer à un gigantesque pique-nique improvisé. Tout un chacun visite le centre largement ouvert. On se croise dans les chambrées, on se bouscule dans les couloirs, il faut tout voir et tout comprendre. L’enthousiasme est à son comble. Il flotte dans la petite foule un parfum de liesse et de fraternité. Mais le temps court, déjà le soir envahit la propriété, comme cette journée a passé vite ! Les cars klaxonnent, il faut rejoindre la capitale après cette journée enchanteresse. 

 

Bibliographie : "LES EDUCATEURS A L’ECOLE : Quatre années d’expériences au Centre de Plessis Trévise – 1951 – Edition de la Baconnière à Neuchâtel (Suisse). Isaac Pougatch" 

 

« Derrière les vitres des cars, des visages se contractent. Des mouchoirs sortent. Des yeux embués sont fixés sur les jeunes gens et jeunes filles en bleu et blanc qui émus, eux aussi, continuent leur chant. Tous regardent avec stupéfaction cette poignée d’orphelins juifs chantant la joie et la solidarité humaine. On n’est plus au Plessis-Trévise. C’est ici un rendez-vous mondial. ».

 

Isaac Pougatch est décédé en 1988.

 

 

L'Union Nationale des Combattants (U.N.C.) : unis comme au Front

L'UNC a été créée après la fin de la première guerre mondiale, le 11 décembre 1918 par Georges Clémenceau et le Révérend père Brottier.

"L'UNC a vocation à recueillir les anciens combattants mais aussi les veuves et orphelins de guerre; elle est à l’origine de toutes les grandes avancées obtenues en matière de législation combattante et elle est déterminée à poursuivre son combat pour défendre les intérêts matériels et moraux du monde combattant, et pour transmettre aux jeunes générations la mémoire des anciens qui se sont battus pour la défense des valeurs qui ont fait la grandeur et la gloire de la France."

Pour en savoir plus, consulter le site de l'UNC : http://www.unc.fr.

 

 

Une section est présente au Plessis-Trévise comme dans de nombreuses communes.

 

 

Un banquet annuel fut organisé au cours duquel étaient élues "Les Madelons", choisies parmi les jeunes filles de la commune. La Madelon n'évoque-t-elle pas la jeune fille gaie et souriante, toujours disposée à réconforter nos soldats et transposée dans la chanson devenue culte pendant la première guerre mondiale !

Le Faisan Doré - 11 Novembre 1953 -

Election traditionnelle des Madelons lors du banquet des anciens combattants de l’U.N.C.

De gauche à droite :

- François Gabriet, forgeron

- Camille Danjou, président de l’UNC Plessis-Trévise

- Ginette Delubac

- Janine Fertel

- Micheline Derlincourt

Un hommage aux victimes de la déportation est rendu chaque dernier dimanche d'avril depuis 1954.

Version imprimable | Plan du site
© 2015-2024 SHPT - Mémoire-du-Plessis-Trévise.fr